Il y a quelques années encore, les EHPAD ont connu une période assez précaire en raison du manque important de personnel. En effet, trois aides-soignants en moyenne devaient prendre soin de plus d’une quarantaine de résidents, le quota normal étant de cinq aides-soignants par patient. D’où la baisse de la qualité de la prise en charge, à l’origine de l’inquiétude des seniors résidents. En effet, le temps consacré à chacun de ces derniers est limité.
Les carences relevées
En raison du manque de personnel, les résidents bénéficient par conséquent de peu ou prou de suivi et d’accompagnement. Ceux-ci reçoivent très peu de visite des aides-soignants qui ne viennent plus que pour la distribution des médicaments. Les temps d’écoute et de partage sont limités, voire inexistants. La qualité du séjour dans les EHPAD est ainsi ternie par cette absence de partage et de convivialité, alors que le principal objectif des EHPAD est d’abord de se démarquer des maisons de retraite classique afin d’offrir un accompagnement sur mesure à chaque résident.
143 millions d’euros supplémentaires pour le recrutement
Face à ces manquements, le personnel des EHPAD ont initié des manifestations vers le début de l’année 2017. Ceux-ci réclamaient alors la révision de leurs conditions de travail, ainsi que la mise à disposition de matériels plus performants.
Le gouvernement n’a pas manqué de réagir à ces revendications, allouant un budget supplémentaire de 50 millions d’euros, en particulier aux EHPAD jugés les plus fragiles. Ainsi, une forte demande de personnel hospitalier est lancée afin de relancer la qualité de la prise en charge au sein de ces résidences médicalisées pour seniors. Le personnel doit avoir suivi une formation dans la prise en charge des personnes dépendantes ainsi que de celles atteintes de la maladie d’Alzheimer. Rappelons également que les membres du personnel soignant sont tenus de se conformer aux éthiques dans les EHPAD.
Le gouvernement lance aussi dans son plan d’action à l’amélioration des services des EHPAD le recrutement d’infirmières de nuit. Le budget supplémentaire alloué à ce recrutement s’élève à environ 143 millions d’euros. Il s’agit d’une poche qui vient s’additionner aux 217 millions d’euros déjà octroyés. Ce financement de l’État s’inscrit dans la politique de l’amélioration des conditions du personnel sur une période de cinq ans (contre sept ans initialement).
Les autres mesures correctives apportées par l’État
L’État prévoit en outre de financer de nouveaux matériels permettant de rendre moins pénible l’expérience hospitalisation du résident au sein de l’EHPAD. La majorité de ces établissements en effet dispose d’un centre de soins, tandis que des cliniques plus modernes sont installées au sein de ces résidences médicalisées. L’État prévoit la mise en place de la télémédecine afin de favoriser la prise en charge à domicile. Les consultations peuvent donc être réalisées à domicile si le résident le souhaite et ce, d’ici 2022 pour la grande majorité des EHPAD. L’enveloppe requise pour la mise en place d’une telle infrastructure est d’environ 40 millions d’euros.
De plus en plus de demande d’hébergement dans les EHPAD
Les seniors de plus de 80 ans préfèrent aujourd’hui bénéficier des soins dans ces résidences médicalisées en raison de l’existence des infrastructures et des dispositifs permettant la prise en charge de leur dépendance. Ainsi, de plus en plus de demandes d’hébergement en EHPAD sont enregistrées depuis 2015, donnant lieu au boom de ces établissements. Ceux-ci continuent de sortir de terre dans les régions à forte concentration en population du troisième âge.
C’est aussi le cas pour les résidences seniors classiques, en raison de l’augmentation très marquée du nombre de personnes âgées de plus de 60 ans. Ceux-ci en effet auront atteint un effectif de plus de 25 millions de seniors d’ici 40 ans.
Rendez-vous sur ehpad.com pour en savoir davantage sur l’avenir de ces résidences et sur les opportunités d’investissement pour 2019.